Les projections des climatologues rassemblées dans les rapports du Giec se sont vérifiées

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  • Publié le 07 décembre 2023 à 17:20
  • Mis à jour le 13 décembre 2023 à 14:44
  • Lecture : 3 min
  • Par : AFP France
Les climatosceptiques accusent les projections des scientifiques en général, et en particulier celles analysées dans les rapports du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), d’être alarmistes et de ne pas résister à une comparaison avec la réalité observée du climat. Mais depuis quarante ans, les projections issues des modélisations scientifiques se révèlent être globalement en phase avec les faits.

Des modèles de plus en plus complexes

Les scientifiques constatent un réchauffement du climat provoqué par les activités humaines depuis les années 70. Depuis le début des années 90, les rapports du Giec, qui font la synthèse régulière des connaissances scientifiques sur le sujet, sont devenus la référence en la matière. Le dernier en date, le sixième, a été publié en août 2021.

Des projections qui s’avèrent fiables

Ces travaux donnent-ils des résultats fiables ? Oui. Des experts ont examiné les projections issues de ces modélisations et les ont comparées aux températures réellement observées par la suite.

Selon le climatologue Zeke Hausfather, "les modèles climatiques publiés depuis 1973 ont généralement été assez bons dans la prévision du réchauffement futur. Si certains étaient trop faibles et d'autres trop élevés, ils présentent tous des résultats raisonnablement proches de ce qui s'est réellement produit" (Source : article publié en 2017 sur le site CarbonBrief).

Ed Hawkins, climatologue au Centre national britannique des sciences de l'atmosphère (NCAS), a également montré que l’évolution des températures suit les projections basses du Giec (Source : graphique du cinquième rapport du Giec de 2014).

(Source : realclimate.org)

Le Giec a aussi comparé les projections des courbes de températures de précédents rapports avec celles de plusieurs climatologues, dont le Prix Nobel de Physique Syukuro Manabe ou James Hansen, et les températures réellement observées (Source : graphique dans le premier chapitre du sixième rapport du Giec).

On y constate que les projections correspondent assez bien aux températures réellement observées, avec des différences qui n’excèdent pas 0,2°C.

Dans les années 2000, le Giec s'était toutefois retrouvé dans la tourmente en d’une erreur factuelle concernant la disparition probable des glaciers de l'Himalaya "d'ici 2035". Bourde qui avait nourri les critiques des climatosceptiques. Cette date était fondée sur des sources peu fiables et le Giec avait dû admettre "une erreur regrettable", tout en soulignant qu'elle ne remettait pas en cause la validité de ses conclusions sur l'accélération de la fonte des glaciers.

En dénonçant les prévisions du Giec, les climatosceptiques accusent aussi les scientifiques auteurs des rapports d’être payés par les Etats pour influer sur leurs conclusions. Mais ces scientifiques sont "sélectionnés par le bureau du Giec sur la base de critères scientifiques à partir d’une liste proposée par les Etats", et "ils ne reçoivent aucune rémunération supplémentaire pour ce travail" (Source : Ecole nationale de la statistique et de l’administration économique, Ensae).

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Comparaison de projections d'évolution des températures à la surface de la Terre avec l'évolution de la température moyenne réellement observée entre 1970 et 2020, selon le groupe de travail I du Giec

Archives des liens de cette fiche :

Sixième rapport du Giec

Zeke Hausfather

Article CarbonBrief

Ed Hawkins

Graphique du cinquième rapport du Giec de 2014

realclimate.org

Syukuro Manabe

James Hansen

Graphique dans le premier chapitre du sixième rapport du Giec

"Erreur regrettable" du Giec

Ecole nationale de la statistique et de l’administration économique

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