Marine Le Pen ( AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT)

Non, le nombre d'homicides n'a pas été "multiplié par quatre" en 15 ans en France

Rixes entre jeunes, règlements de comptes liés au trafic de drogue : au moment où meurtres et coups mortels faisaient la Une des médias, l'ex-candidate RN à la présidentielle Marine Le Pen a dressé le 6 mai 2024 le tableau d'une France submergée par l'insécurité. Plus précisément, citant le nombre d'homicides, elle a affirmé qu'il avait été "multiplié par quatre en l'espace de 15 ans". Mais c'est faux : les données disponibles montrent une stabilité globale entre 2008 et 2020 après des années de baisse, avant une légère remontée depuis, à environ un millier d'homicides par an. 

Meurtre de Matisse, 16 ans, à Châteauroux le 27 avril 2024, deux hommes tués par balles le 5 mai à Sevran, homicides lors de règlements de comptes à Marseille sur fond de trafic de drogue (archives 1, 2, 3) : Marine Le Pen y a vu le 6 mai le résultat de l'inaction selon elle des responsables politiques ces dernières années sur le terrain de la sécurité. 

Au-delà de Marseille, "c'est en réalité une catastrophe dans toute la France. Toutes les villes sont touchées tous les villages sont touchés par l’insécurité. Les chiffres sont dramatiques : l'augmentation du nombre des homicides en l'espace de quinze ans, c'est multiplié par quatre par exemple. Les coups et blessures : on a en France cinq fois plus de coups et blessures qu'en Italie, trois fois et demi plus qu'en Allemagne", a-t-elle affirmé sur BFMTV, comme on peut l'entendre à partir d'une minute et 12 secondes dans cet extrait de son interview :

Mais comme nous allons le voir, la présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée nationale et ex-candidate à la présidentielle utilise un chiffre erroné et d'autres difficilement comparables avec les statistiques produites par des pays voisins, contribuant ainsi à dresser un tableau trompeur de la France en la matière.

"Pour sonner l'alarme sur l'homicide actuellement, il faut faire preuve d'une très solide ignorance des données disponibles", a estimé dans un entretien à l'AFP le 13 mai 2024 le sociologue Philippe Robert (archive), directeur de recherche émérite au CNRS et fondateur du Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (Cesdip - archive) qui, auprès de l'Observatoire scientifique du crime et de la justice (OSCJ - archive), travaille à la reconstitution sur longues périodes de données sur la criminalité.

Contacté par l'AFP, le RN n'avait pas commenté au moment de la parution de cet article.

Pas de crimes et délits enregistrés dans près des deux tiers des communes 

D'abord, villes et villages français sont-ils tous touchés par l'insécurité comme l'affirme Marine Le Pen ? 

L'ex-candidate à la présidentielle avait déjà relayé cette idée fin 2023. Des experts avaient alors déjà montré dans un article de vérification de l'AFP qu'elle ne correspondait pas à la réalité.

Les derniers chiffres officiels disponibles, publiés en mars 2024, le confirment : "En 2023, comme les années précédentes, la délinquance commise à l'échelle communale et enregistrée par les services de police et de gendarmerie nationales est concentrée dans un nombre limité de communes", et "en moyenne en 2023, aucun fait n'est enregistré dans 62% des communes, ce qui était le cas de 64% des communes en 2016", indique le Service statistique ministériel de la Sécurité intérieure (SSMSI) dans une analyse, à l'échelle communale, de 13 types d'infractions recensées par la police et la gendarmerie sur l'ensemble du territoire français (archive).

C'est ce qui ressort du graphique ci-dessous qui en est extrait - les barres grises correspondent aux communes n'ayant pas enregistré de faits en 2023 et les barres bleues à celles n'ayant enregistré de faits ni en 2023 ni "pendant trois années de suite" :

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Capture d''écran, réalisée le 7 mai 2024, de l''étude du SSMSI intitulée "Géographie de la délinquance à l’échelle communale en 2023" publiée en mars 2024

"Entre 2016 et 2023, pour l'ensemble des indicateurs suivis ici, les communes rurales enregistrent moins d’atteintes pour mille habitants (ou logements) que les communes urbaines", ajoute cette étude, qui confirme le constat qui ressortait d'une première analyse publiée en 2022 (archive) et citée par l'AFP dans un précédent article de vérification sur ce sujet : la délinquance est nettement moindre en milieu rural qu'en zone urbaine, en particulier dans les grands centres urbains.

Dans les zones recensant des actes de délinquance, les situations sont très contrastées. C'est ce que montre un autre volet publié en janvier 2024 et s'intéressant à la géographie départementale de la délinquance en 2023 : il constate des coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus dans et hors cadre familial et des violences sexuelles "globalement en hausse sur l’ensemble du territoire", mais une baisse des vols violents sans armes expliquée pour moitié par une baisse à Paris, ainsi que de "fortes variations dans une vingtaine de départements" pour le trafic de stupéfiants, ou encore les homicides, "plus nombreux en Outre-mer" (archive).

Difficultés méthodologiques

Le nombre d'homicides a-t-il, lui, été multiplié "par quatre en l'espace de 15 ans" en France comme l'affirme en outre Marine Le Pen ? 

La catégorie statistique "homicides" du ministère de l'Intérieur recouvre les "atteintes volontaires à la vie (homicides intentionnels) ayant entraîné la mort et les violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner", selon une note du SSMSI de janvier 2024 sur les victimes d'homicides et de tentatives d'homicides (archive). 

Ils peuvent survenir lors de règlements de comptes entre malfaiteurs, lors de vols, ou sur des enfants de moins de quinze ans, mais aussi dans le cadre de "coups et blessures volontaires suivis de mort" - "même si les coups et blessures volontaires suivis de mort ne sont pas des homicides au sens juridique", explique-t-il dans son "Bilan statistique complet" sur l'insécurité et la délinquance pour 2022 publié en septembre 2023 (archive). Les tentatives d'homicides sont exclues de cette définition.

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Détail d''une voiture de gendarmerie le 24 janvier 2023, à Brest, dans le Finistère (AFP / FRED TANNEAU)

Avant de se plonger dans les chiffres, il faut rappeler que de manière générale, comme déjà expliqué dans plusieurs articles de vérification de l'AFP, la mesure de la délinquance en France est extrêmement complexe et qu'il est très difficile de dresser un tableau précis de son évolution, notamment parce que les catégories statistiques dans lesquelles les signalements d'actes délinquants sont enregistrés sur le terrain par les forces de l'ordre changent au gré des évolutions législatives et des pratiques, et parce que les services chargés de leur analyse font régulièrement évoluer leur méthodologie, pour diverses raisons (qualitatives, budgétaires, etc...).

De plus, dans le cas des homicides, "il n'est pas rare que la première qualification soit ultérieurement modifiée avec l'avancement de l'enquête comme étant finalement un suicide, un accident ou un décès naturel au fil du temps, ce qui conduit à réévaluer le nombre d'homicides au fil du temps", relève le SSMSI dans son Bilan 2022, où il souligne aussi la possibilité de "doublons" dans les cas recensés lorsqu'un même homicide est malencontreusement enregistré par deux services différents.

Le SSMSI a ainsi procédé à un vaste chantier de retraitement de ses statistiques sur la période 2016-2022 pour tenter de limiter ces écueils et mieux saisir la réalité (archive). Sur cette seule période, cela conduit à "réduire d'environ 30% le nombre d'homicides comptabilisés dans l'ancienne série historique", relève-t-il.

C'est pourquoi "une comparaison directe de la série des homicides de la période 2008-2015 avec les séries de la période 2016-2021 n'est absolument pas recommandée", souligne le SSMSI dans son Bilan 2022.

Autour d'un millier d'homicides par an

En tout état de cause, sur les quinze dernières années, soit de 2008 à 2023, les statistiques officielles ne montrent pas une multiplication par quatre des homicides.

On trouve dans le Bilan 2022 du ministère de l'Intérieur un graphique sur longue période résumant les chiffres disponibles des homicides tels qu'il les définit (homicides volontaires et violences volontaires intentionnelles ayant entraîné la mort) et qui sont recensés par la police et la gendarmerie : il en fait apparaître 1.140 en 2008 (sans retraitement/correction et sans distinction des victimes d'attentats) et 959 en 2022 (avec retraitements/corrections évoqués plus haut et y compris attentats) :

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Capture d''écran, réalisée le 7 mai 2024, d''un graphique sur le nombre d''homicides en France paru dans le "Bilan statistique complet" de l''insécurité et la délinquance en 2022 publié par le ministère de l''Intérieur

Puis, en 2023, le SSMSI a recensé 1.010 homicides, dans une "première photographie" de l'insécurité en France cette année-là publiée en janvier 2024 (archive) :

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Capture d''écran, réalisée le 7 mai 2024, d''un graphique sur le nombre d''homicides en France paru dans la note du ministère de l''Intérieur dressant une "première photographie" de l''insécurité et la délinquance en 2023

Les chiffres fiabilisés depuis 2016 montrent donc une remontée depuis 2020 du nombre d'homicides recensés par les forces de l'ordre - c'est-à-dire en début de procédure. La note du SSMSI de janvier 2024 sur les victimes d'homicides et les tentatives indique qu'ils ont augmenté en moyenne en France de 3% par an (hors attentats) entre 2016 et 2022, et de "+17% sur six ans" (archive).

Ils restent toutefois "à un niveau très faible : on n'est pas en Colombie", souligne Philippe Robert, du Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (Cesdip).

Fréquence des homicides stable entre 2008 et 2020

Qu'en est-il sur plus longue période, en particulier depuis 2008 ? S'il met en garde sur le manque de fiabilité des chiffres avant 2016, le service statistiques du ministère souligne néanmoins dans son Bilan 2022 que sur les 40 dernières années, "des travaux de recherche indiquent, sur examen de données issues de plusieurs sources, qu'il semblerait que la tendance de long terme (depuis les années 1980) soit à la baisse des homicides".

Cette tendance semble être corroborée par des données du ministère de la Justice - donc au bout de la chaîne d'une procédure - citées par le SSMSI: "Sur les vingt dernières années, le bilan réalisé par le ministère de la Justice fait état d'une très légère baisse du nombre des condamnations pour homicide". Selon une note du service statistique de ce ministère publiée en février 2023, il y a eu, pour la période 2001-2021, une moyenne de 725 condamnations par an pour homicides volontaires et coups mortels (archive).

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Capture d''écran, réalisée le 15 mai 2024, d''un graphique issu d''une note du ministère de la Justice sur les condamnations pour homicides et coups mortels publiée en février 2023

Le Cesdip, qui travaille à reconstituer les données de long terme en gommant l'impact des évolutions méthodologiques des services statistiques du ministère de l'Intérieur, a, lui, étudié sur longue période le "taux d'homicides volontaires" pour 100.000 habitants. Malgré une terminologie différente de celle du ministère, c'est bien sur sa définition des homicides et sa base de données qu'il se fonde, a expliqué Philippe Robert à l'AFP.

Ce taux d'homicides rapporte le nombre d'homicides à une quantité de population donnée. Ce faisant, il permet de mieux cerner la fréquence de ces actes que leur nombre en valeur absolue, puisqu'il tient compte de l'évolution de la population totale du pays.

L'analyse du Cesdip est très claire : elle montre "une érosion du taux d'homicides depuis le milieu des années 80 jusqu'à la fin de la première décennie des années 2000. Une érosion certes faible, mais une érosion", souligne Philippe Robert.

Puis une stabilisation de 2009 à 2020, année de début de la pandémie de Covid, avant une légère remontée ces trois dernières années. C'est ce que l'on peut voir dans le graphique ci-dessous, extrait d'une étude du Cesdip intitulée "Observer dans la durée les agressions" (archive) : la courbe bleu foncé y représente l'évolution de ce taux, passé progressivement de près de 3 homicides pour 100.000 habitants en 1989 à moins de 1,5 à partir de 2008, avant une petite remontée depuis 2020 :

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Capture d''écran, réalisée le 13 mai 2024, d''un graphique extrait d''une note du Cesdip intitulée "Observer dans la durée les agressions"

On note que la courbe des homicides volontaires recensés par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) via son Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès (CepiDC) suit globalement la même évolution, quoique avec quelques décalages, et à un niveau inférieur : sous-estimation des services sanitaires, ou surestimation des forces de sécurité, le Cesdip n'est pas en mesure d'expliquer cet écart (archive).

Le CepiDC n'avait pas répondu à la sollicitation de l'AFP au moment de la parution de cet article.

Ainsi, contrairement à ce qu'affirme Marine Le Pen, et malgré des données sujettes à des évolutions méthodologiques, on ne peut pas dire que le nombre des homicides tels que recensés par les forces de l'ordre aurait été multiplié par quatre en quinze ans. Leur fréquence est même restée globalement stable entre 2008 et 2020 après avoir nettement reculé les 20 années précédentes, selon les chiffres du Cesdip. Et malgré une légère remontée depuis 2020, elle est actuellement loin de celle des années 80 et 90.

Selon des chiffres compilés par les Nations Unies, le taux d'homicides était en France en 2021 de 1,14 homicide pour 100.000 habitants, et de 0,83 en Allemagne. Il était de 0,68 en Espagne (chiffre 2022), 0,55 en Italie, 6,38 aux Etats-Unis et 25,38 en Colombie (archive).

Attention aux données montrant une forte hausse des tentatives d'homicides depuis 2010

Qu'en est-il des tentatives d'homicides sur longue période ? 

Le SSMSI a indiqué le 13 mai 2024 à l'AFP ne pas disposer de données avant 2016. 

On retrouve ses derniers chiffres fiabilisés pour cet indicateur dans sa "première photographie" de l'insécurité en 2023 publiée en janvier 2024 : ils portent sur la période 2016-2022 et montrent une hausse de "9% en moyenne par an, passant de 2.259 victimes enregistrées par les services de sécurité en 2016 à 4.055 victimes en 2023". 

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Capture d''écran, réalisée le 14 mai 2024, d''un graphique extrait d''une "première photographie" de l''insécurité en France en 2023 publiée en janvier 2024 par le ministère de l''Intérieur

Cet indicateur est très mouvant et il faut le prendre avec "précaution", met en garde le SSMSI lui-même dans sa note de janvier 2024 sur les homicides et tentatives : "L'évolution du nombre de victimes de tentatives d'homicide enregistrées peut résulter non seulement de l'évolution du phénomène en lui-même, mais aussi de l'évolution de la propension à porter plainte et de la plus ou moins grande sensibilisation de la société à ce type d’atteinte. En particulier, la frontière entre tentative d'homicide et violence volontaire reste difficile à établir comme l'illustre la part non négligeable d'affaires d'homicides requalifiées par la justice suite à l'instruction. Ainsi, en moyenne de 2016 à 2019, pour près de 30% des auteurs ayant fait l'objet d'une ordonnance de règlement dans une affaire qualifiée à l'orientation d'homicide ou de tentative d'homicide, le juge d’instruction a requalifié la nature d'affaire, notamment en 'violences volontaires'"

Les statistiques sur les tentatives d'homicides sont extrêmement "flexibles, les modes d'enregistrement par les forces de l'ordre fluctuent beaucoup plus facilement que pour les homicides", confirme Philippe Robert : lorsqu'un fonctionnaire enregistre une infraction, "il est beaucoup plus facile pour une tentative d'appliquer une qualification juridique soit très faible, si l'on ne veut pas encombrer les tribunaux, soit très forte, pour marquer sa réprobation".

Le graphique du Cesdip permet, lui, de voir l'évolution du taux de tentatives d'homicides sur très longue période.

Il a également baissé tendanciellement depuis le milieu des années 1980, jusqu'en 2009 : la courbe bleu ciel, qui additionne taux d'homicides et de tentatives, baissait alors quasiment à l'unisson de la courbe bleu foncé des seuls homicides. Mais cette courbe bleu ciel s'est ensuite mise à augmenter brusquement à partir de 2010 tandis que la part des homicides restait stable, ce qui indique que les tentatives enregistrées par les forces de l'ordre se sont alors brusquement accrues.

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Capture d''écran, réalisée le 13 mai 2024, d''un graphique extrait d''une étude du Cesdip intitulée "Observer dans la durée les agressions"

Cette accélération soudaine est "un phénomène bizarre, que l'on ne sait pas expliquer. Une pure hypothèse, qui ne peut pas être prouvée, serait qu'il y aurait une tendance des fonctionnaires à enregistrer comme tentatives de meurtres des choses qui, en raison de leurs faibles répercussions, auraient été enregistrées comme coups et blessures antérieurement", explique Philippe Robert.

Cette supposée évolution des pratiques pourrait-elle être la conséquence d'une évolution de la politique du ministère de l'Intérieur ? "On n'en sait rien", répond Philippe Robert. Ou pourrait-elle être le reflet d'une société plus violente comme le dénoncent régulièrement des responsables politiques de droite et d'extrême droite et le fait valoir le criminologue Alain Bauer (archive) ? "Il n'y a pas d'élément pouvant confirmer ou infirmer cela", souligne le sociologue du Cesdip.

Pays différents, statistiques différentes

Dans son interview sur BFMTV, Marine Le Pen a par ailleurs affirmé qu'"on a en France cinq fois plus de coups et blessures qu’en Italie, trois fois et demi plus qu'en Allemagne". Mais si ces ordres de grandeur peuvent a priori correspondre à certaines données officielles, il faut fortement les nuances, avertissent régulièrement les experts.

Faire de telles comparaisons internationales "n'a tout simplement aucun sens" car les catégories statistiques ne recouvrent pas les mêmes types de faits selon les pays, souligne Philippe Robert.

En France, le ministère de l'Intérieur a recensé 384.110 "coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus" en 2023 (données provisoires issues de la "première photographie" de 2023) après 321.900 en 2022 (Bilan 2022 de l'insécurité). En Italie, 51.829 "blessures volontaires" ("lesioni dolose") avaient été enregistrées par l'Institut italien de la statistique (Istat) en 2022 (archive). En Allemagne, 154.541 "blessures graves" ("gefährliche und schwere Körperverletzung") et 429.157 "blessures simples intentionnelles" ("Vorsätzliche einfache Körperverletzung") l'avaient été pour 2023 par le ministère de l'Intérieur (archive).

Il faut aussi rappeler que, comme expliqué dans un précédent article de vérification de l'AFP la catégorie des "coups et blessures volontaires" en France est extrêmement mouvante et la loi française n'a cessé depuis les années 80 de l'élargir, ce qui fait que des actes qui n'entraient pas dans cette catégorie statistique il y a 10 ou 20 ans par exemple y sont désormais comptabilisés.

L'AFP a déjà par le passé vérifié plusieurs allégations trompeuses ou fausses relayées par le Rassemblement national ou Reconquête, le parti d'Eric Zemmour, à partir de statistiques officielles (12, 3, 456).

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