Covid-19 : des dénonciateurs "rémunérés" par le gouvernement ? Une publication parodique

  • Cet article date de plus d'un an
  • Publié le 19 janvier 2021 à 17:00
  • Lecture : 2 min
  • Par : AFP France
"Couvre-feu 18h : Le gouvernement envisage de rémunérer les dénonciateurs"; un visuel contenant cette affirmation est partagé au premier degré depuis hier sur des réseaux sociaux. Il s'agit en réalité d'une capture d'écran d'un compte Twitter ouvertement parodique, volontairement tronquée pour faire croire à une information avérée. 

"Une aide financière serait accordée aux personnes qui permettent d'arrêter des contrevenants", affirment également ces posts partagés quelques centaines de fois sur Facebook et Instagram (1, 2, 3) en 24h. 

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Capture d'écran Facebook, prise le 19/01/2021

Mais cette phrase, accompagnée de la même photo des Champs-Elysées vides, a d'abord été partagée par le compte Twitter "Agence France Presque" (@AFPressk), qui indique dans sa photo de bannière être un compte "100% parodique". Dans sa biographie Twitter il ironise "Team 1er degré priée de rester sur le pallier. Compte parodique". 

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Capture d'écran Twitter, prise le 19 janvier 2021
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Capture d'écran Twitter, prise le 19 janvier 2021

 

Le tweet, partagé plusieurs milliers de fois, a depuis été supprimé mais il est toujours disponible en cache sur Google. Le compte en question avait lui-même diffusé auparavant un message ironisant sur le nombre de personnes prenant l'affirmation pour argent comptant. 

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Capture d'écran Twitter, prise le 19 janvier 2021

Problème, comme très souvent avec ce genre de publications parodiques, certains la prennent au premier degré, sans avoir (ou pris le temps de) vérifier que le compte qui la diffuse est parodique.

De plus, il suffit à quelques internautes mal-intentionnés de rogner une capture d'écran du tweet d'origine, pour la repartager sur d'autres réseaux sociaux, ici Facebook et Instagram, pour que d'autres se laissent abuser. 

Un procédé malheureusement très courant. L'AFP a déjà écrit à de nombreuses reprises sur des publications qui se veulent à l'origine parodiques mais réutilisées pour tromper les gens sur les réseaux sociaux (quelques exemples ici : 1, 2, 3, 4

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