
Attention à ce titre trompeur du Journal des Femmes : "Effets secondaires du vaccin Covid : 1 décès"
- Cet article date de plus d'un an
- Publié le 15 janvier 2021 à 15:40
- Lecture : 3 min
- Par : AFP France
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L'article a été très relayé sur Facebook, notamment par François Asselineau, président de l'Union populaire républicaine (UPR, souverainiste), générant une pluie de commentaires alarmistes au sujet des vaccins anti-Covid.
"Vous êtes en bonne santé. Faites-vous vacciner, vous en sortirez peu de temps après au cimetière", écrit une internaute.

Pour autant, le titre de l'article du Journal des Femmes est trompeur.
Un résident d'Ehpad est bien mort deux heures après une injection du vaccin Pfizer/BioNTech contre le Covid-19 mercredi, mais le décès de cette personne aux "antécédents médicaux" et sous "traitement lourd" ne peut pas à ce stade être imputé au vaccin, a indiqué jeudi 14 janvier l'Agence du médicament dans un communiqué.
"Aucun effet indésirable immédiat n'a été constaté suite à la vaccination", et le patient ne présentait pas de signes physiques de réactions allergiques, a souligné l'ANSM dans un point sur la campagne de vaccination, sans préciser l'âge ou le sexe du patient.
"Au regard de ces éléments, des antécédents médicaux et du traitement lourd de la personne, rien ne permet de conclure que ce décès est en lien avec la vaccination", assure-t-elle.
Problème : le Journal des Femmes mentionne ces éléments fournis par l'ANSM à partir de la 16e ligne de son article, mais le titre et le premier paragraphe suggèrent que le lien entre la vaccination et le décès est établi, ce qui n'est pas le cas.
Jeudi 14 janvier, quelque 318.216 personnes (soit près de 70.000 en 24 heures) avaient été vaccinées en France contre le Covid-19 depuis le lancement de la campagne, le 26 décembre, selon la Direction générale de la santé (DGS).
"Six effets indésirables graves avec une évolution favorable ont été observés en France avec le vaccin Comirnaty de Pfizer/BioNTech lors de cette troisième semaine de vaccination", a indiqué l'ANSM.
Il s'agit de "quatre cas de réactions allergiques et deux cas de tachycardie".
Une trentaine de cas d'effets indésirables non graves en lien avec le vaccin Comirnaty ont par ailleurs été enregistrés dans la base nationale de pharmacovigilance, selon l'ANSM.

Suite à la survenue de cas de paralysies faciales dans d'autres pays avec ce vaccin, une expertise a été demandée à un centre de pharmacovigilance.
L'analyse de ces cas étrangers confirme que ces troubles surviennent de façon extrêmement rare avec une incidence qui ne dépasse pas celle observée chaque année en période hivernale dans la population générale, note l'agence sanitaire.
Le premier rapport hebdomadaire sur l'ensemble des cas rapportés en France sera publié la semaine prochaine. Un rapport sera ensuite publié toutes les semaines.