Conflit ukrainien-russe

La Cour pénale internationale a "admis" qu'elle ne pourrait pas juger Vladimir Poutine? C'est trompeur

Mis à jour le 24/03/2023 à 17:23

La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé le 17 mars 2023 un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine pour la déportation illégale d'enfants ukrainiens lors de l'invasion russe. Depuis, de nombreuses publications sur les réseaux sociaux affirment que la CPI a depuis "admis" qu'elle ne "serait pas en mesure de juger" le chef d'Etat. Ces publications s'appuient pour cela sur une interview de Fadi El Abdallah, porte-parole de la CPI, dans laquelle il explique que le président russe ne pourra être jugé qu'à condition d'être présent à l'audience de la CPI. Fadi El Abdallah ne faisait cependant que rappeler la procédure de fonctionnement de la CPI, qui ne peut juger un accusé en son absence, comme le soulignent plusieurs experts en droit international à l'AFP, pour qui ces publications représentent une "interprétation trompeuse" de ses propos. Théoriquement, différents cas de figure permettent légalement l'arrestation de Vladimir Poutine, même si celle-ci s'annonce en effet politiquement très compliquée.