Non, Poutine n'a pas évoqué le "suicide de la France" à cause de l'immigration
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- Publié le 19 février 2018 à 17:15
- Mis à jour le 20 février 2018 à 10:41
- Lecture : 2 min
- Par : Guillaume DAUDIN
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"Vladimir Poutine sur l’immigration : +On ferait mieux d’apprendre du suicide de la France+": c'est le titre d'un article publié sur le site lagauchematuer sans citation de M. Poutine. Il fait écho à de nombreux autres articles similaires, notamment en anglais.
On retrouve une trace d'une information similaire en mai 2013 sur le site d'extrême droite Breizatao. Le 11 mai 2013, ce site publie un article pour dire que "le 4 février 2013, Vladimir Poutine, le président russe, s’est adressé à la Douma, (Parlement russe), et a prononcé un discours sur les tensions avec les minorités en Russie, en affirmant : +En Russie, vivons Russes. Toute minorité, de n’importe où, si elle veut vivre en Russie, travailler et manger en Russie, doit parler le russe, et doit respecter les lois russes. S’ils préfèrent la Charia, alors nous leur conseillons d’aller aux endroits où c’est la loi du pays. La Russie n’a pas besoin de minorités. Les minorités ont besoin de la Russie, et nous ne leur accorderons pas de privilèges spéciaux, ou n’essaierons de modifier nos lois pour répondre à leurs désirs, peu importe la force avec laquelle ils crient à la “discrimination”. On ferait mieux d’apprendre du suicide de l’Amérique, de l’Angleterre, de la Hollande et de la France, si nous voulons survivre en tant que nation+"
L'AFP n'a pas fait un état d'un tel discours ni de telles déclarations du président russe, publiant plusieurs dépêches le 4 février 2013 sans évoquer de déclarations devant la Douma.
Sur le site de la présidence russe, où figurent les verbatim de ses discours, il ne figure aucune trace d'une déclaration où le chef de l'Etat évoquerait le "suicide" de la France.
Figurent en revanche des discours le 2 février 2013 à Volgograd, pour célébrer les 70 ans de la victoire soviétique dans la bataille de Stalingrad, tournant stratégique majeur de la Seconde Guerre Mondiale, et les 4, 5, 6 et 7 février 2013 à Sotchi, où Vladimir Poutine s'était rendu pour inspecter les sites olympiques à un an de l'ouverture des jeux Olympiques d'hiver 2014.
Le bureau de l'AFP à Moscou précise aussi qu'"aucun propos de ce type n'apparaît dans les médias russes ou dans l'internet russe en général."
EDIT mardi 20/02: ajoute vérification de l'AFP Moscou.
