
Non, le nombre d'expulsions d'étrangers irréguliers n'a pas baissé de moitié depuis 2011
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- Publié le 17 janvier 2018 à 16:45
- Lecture : 2 min
- Par : Guillaume DAUDIN
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Nicolas Bay, un temps conseiller de Marine Le Pen sur les questions d'immigration, l'a écrit mardi dans un tweet :
14 859 retours forcés en 2017 contre 32 000 en 2011. Toujours plus d’immigrés, toujours moins d’expulsions. Le laxisme migratoire est toujours la règle en dépit des coups de menton de @gerardcollomb !
— Nicolas Bay (@nicolasbayfn) 16 janvier 2018
Il a aussi développé ses critiques dans un communiqué :
Ce haut responsable d'extrême droite mélange pourtant le tout et la partie, comme l'a aussi repéré le journaliste du Monde Samuel Laurent.
D'un côté, le chiffre de Nicolas Bay pour 2017 de 14.859 "expulsions". Voilà la partie, car ce chiffre correspond à une portion de l'ensemble des éloignements annuels, la catégorie statistique des "éloignements non aidés forcés". Ce chiffre était inférieur en 2011, à 12.547, d'après les statistiques du ministère de l'Intérieur.
De l'autre, le chiffre de Nicolas Bay pour 2011 de "32.000 expulsions". Voilà le tout: il fait référence cette fois à l'ensemble des "éloignements" comptabilisés cette année-là ("éloignements non aidés", "éloignements aidés", "départs volontaires aidés", "départs spontanés"), plus précisément 32.912.

M. Bay cherche à montrer qu'en 2017, le nombre total d'éloignements du territoire a baissé par rapport à 2011. En comparant les véritables chiffres pour 2011 et 2017, 32.912 et 27.373, on voit que c'est effectivement le cas, mais dans une proportion nettement moindre: 17%, et non 54%.