Non, la France n'a pas proposé à six pays africains une levée des visas contre des ressources naturelles

Un article avance que la France aurait proposé à six pays d’Afrique d’échanger des ressources naturelles contre la suppression de visas pour leurs ressortissants souhaitant entrer sur son territoire. Cette publication, émanant d’un site diffusant de très fréquentes fausses informations, est fantaisiste. Elle a été démentie auprès de l’AFP par le ministère français des Affaires étrangères.

“La France propose de supprimer les visas à six pays africains en échange de ressources naturelles”, avance un article du site Africa24 publié le 1er août 2018 et depuis partagé plusieurs centaines de fois selon l’outil de mesure de l’audience Crowdtangle.

“Avec la baisse de l’économie française et l’augmentation du prix des ressources, la France ne peut plus se permettre de payer le prix et veut une extraction et une exploitation gratuites”, lit-on dans l’article, qui affirme que cinq des six pays africains concernés ont refusé l’offre car “la France a établi que seuls 100.000 citoyens de chaque pays peuvent rentrer en France chaque année”.

Le site Africa24.info diffuse très fréquemment des articles sensationnalistes et fausses informations. Il avait ainsi partagé une infox affirmant que la France livrerait des armes à Boko Haram, que nous avions démentie le 12 novembre. Plus récemment, il a également affirmé que la Russie avait demandé à la France de mettre fin au franc CFA, une information fantaisiste et sitôt réfutée par le ministère russe des Affaires étrangères.

L’article affirmant que la France supprimerait désormais les visas à six pays africains en échange de ressources naturelles ne déroge pas à la règle.

Contacté par l’AFP, le quai d’Orsay réfute fermement cette information. “Il s’agit manifestement d’un faux grossier, aux nombreuses invraisemblances”, assure le ministère des Affaires étrangères.

D'autres confrères, comme Fake Off (20 minutes) et Check News (Libération), avaient déjà contredit cet article.

Vous souhaitez que l'AFP vérifie une information?

Nous contacter