Sur cette photo, Franck Ribéry manifeste son soutien à Karim, un enfant syrien éborgné lors d'un bombardement 

  • Cet article date de plus d'un an
  • Publié le 30 décembre 2019 à 14:00
  • Lecture : 2 min
  • Par : Salsabil CHELLALI
Des pages Facebook algériennes ont diffusé une photo de Franck Ribéry, affirmant que le footballeur l'a publiée en soutien au "Hirak", le mouvement de contestation populaire en Algérie. Faux, cette photo est ancienne et le footballeur y cache son oeil par solidarité avec Karim, un enfant syrien éborgné lors d'un bombardement en 2017. 

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Capture d'écran d'une publication Facebook réalisée le 30 décembre 2019.

La photo montrant Franck Ribéry cachant son oeil gauche de la main, un sapin de Noël en arrière plan, a été diffusée sur les réseaux sociaux algériens quelques jours avant Noël avec pour commentaire : "Ribéry fait un clin d'oeil au mouvement algérien" ou encore "Franck Ribéry solidaire avec les blessés kabyles".

Ainsi, la photo est présentée comme la contribution du footballeur à la campagne de solidarité aux manifestants blessés en Algérie lors des mobilisations du 12 et 13 décembre, en parallèle du scrutin électoral.

Particulièrement importantes en Kabylie, les manifestations avaient fait "une dizaine de blessés, dont certains touchés à l'oeil", selon la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH).

Toutefois, en faisant une recherche d'images inversées, nous avons trouvé de nombreux articles de presse évoquant le soutien de Franck Ribéry à Karim, un enfant syrien éborgné, et non au "Hirak" algérien.

Karim, devenu un symbole sur le web

La photo a initialement été partagée par Franck Ribéry sur son compte Twitter le 21 décembre 2017 avec le hashtag #SolidarityWithKarim (solidarité avec Karim). 

Il se joignait alors à la campagne de solidarité internationale lancée par des photographes syriens de la Goutha orientale en soutien à un bébé syrien âgé de 40 jours, devenu borgne après avoir été blessé par un raid du régime.

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Le bébé Karim Abdallah dans sa maison familiale à Beit Sawa, dans la région de la Goutha orientale en Syrie, le 24 décembre 2017. (AFP / Amer Almohibany)

Ex-bastion rebelle, la région de la Goutha orientale près de Damas, où Karim a été blessé le 29 octobre 2017, a souffert d'un siège asphyxiant de plusieurs années, avant d'être reconquise par le régime en avril 2018.

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