Que peut-on dire de la vidéo virale d'un pompier disant avoir été blessé par un CRS lors d'une manifestation ?
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- Publié le 16 octobre 2019 à 18:17
- Mis à jour le 17 octobre 2019 à 11:32
- Lecture : 2 min
- Par : Sami ACEF
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"Il m'a tiré dessus à bout portant. Il m'a regardé droit dans les yeux". Sur Twitter et Facebook, la déclaration de l'homme, vêtu d'un uniforme de pompier, a été très fortement partagée, cumulant au moins 2 millions de vues.
Plusieurs internautes ont depuis mis sa version en doute son témoignage, l'accusant d'être "un faux pompier", et de simuler une blessure.
"C'est un pompier de l'Essonne", assure Yohan Martin, secrétaire général de la CGT du SDIS (Service départemental d'incendie et de secours) du 91. "Il n'est pas à la CGT", précise cependant M. Martin, contacté par l'AFP le 16 octobre.
"C'est un pompier de l'Essonne. Il a été reconnu par d'autres pompiers du département", assure également le syndicat de pompier Avenir Secours du 91.
De son côté le SDIS lui-même a déclaré dans un communiqué que "des insultes et des actes isolés répréhensibles ont été observés impliquant des sapeurs-pompiers de l’Essonne".
"Certains agissements ont été largement partagés sur les réseaux sociaux", poursuit le SDIS, prévenant "qu'il se réserve le droit de prendre des dispositions à l’encontre des auteurs afin de préserver son image et celle des sapeurs-pompiers".
"Nous apportons notre total soutien et souhaitons un bon rétablissement à ceux qui ont été blessés physiquement et moralement par la répression du ministre de l'Intérieur, Monsieur Castaner", a réagi la CGT du SDIS dans un communiqué, reçu par l'AFP.
"Quant à notre collègue,, écoeuré du manque de solidarité, comme nous le sommes tous, et qui a exprimé son souhait de démissionner dans une vidéo devenue virale à son insu, nous sommes tous avec toi. Nous pensons tous la même chose, mais nous t'invitons à rester parmi nous", poursuit le syndicat.
Concernant la question de la blessure du sapeur pompier, une source syndicale évoque une "brûlure au deuxième degré", constaté par "un collègue". Mais nous ne sommes pas en mesure de vérifier pour le moment ces dernières affirmations.