
Non, un supporter marseillais n'a pas été tué par balles à Paris lors d'affrontements après PSG-OM
- Cet article date de plus d'un an
- Publié le 15 septembre 2020 à 17:35
- Mis à jour le 15 septembre 2020 à 17:49
- Lecture : 3 min
- Par : Sami ACEF, Christian GAUVRY
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"Le supporter marseillais Ndiaga Samb a été tué par balles à Paris par des supporters parisiens alors qu'il fêtait la victoire de l'OM face au PSG", affirment tour à tour des posts sur Twitter, Facebook, ou encore des articles sur des sites sénégalais comme Dakaractu.com ou Senenews.com. Ces sites avancent que l'homme était un "éducateur et coach adjoint U12 d’un club Français (CSP Foot)".
Ce club de Caudebec-les-Elbeuf, près de Rouen, a effectivement rendu hommage lundi à cet éducateur décédé dans la nuit de dimanche à lundi, via un message sur sa page Facebook.
"C'est avec une grande tristesse que nous avons appris la disparition de l'un de nos éducateurs. Ndiaga Samb "Diackss" nous quitte en laissant une trace indélébile", écrit le club.
Mais "il n'est pas du tout décédé à Paris", a déclaré à l'AFP le 15 septembre Frédéric Crébiller, responsable sportif du CSP foot.
Un mec "passionné" et "dévoué au foot"
"Mon secrétaire du club m'a appelé lundi matin. Il me dit que Djaxx (M. Samb, NDLR) a été poignardé dans un appartement, à Elbeuf", a précisé M. Crébiller, également contacté par nos confrères de Libération.
"Samedi matin il était encore avec moi à entraîner les enfants sur le terrain. Il était là depuis trois saisons, c'était un mec sans histoire, passionné, dévoué au foot. Un bénévole comme on voit jamais", se remémore Frédéric Crébiller.

Dans un communiqué, le procureur de la République de Rouen Pascal Prache confirme que les services de police sont intervenus dimanche vers 5h du matin sur la commune d'Elbeuf où le corps d'un homme de 25 ans a été découvert "portant des traces de plaies dont une au thorax pouvant avoir été causée par un couteau".
Pascal Prache a confirmé à l'AFP son identité, Ndiaga Samb, et selon une source policière "il n'y a aucune référence à l'OM dans la procédure".
"Sur place, deux personnes (un homme âgé de 37 ans et une mineure âgée de 17 ans) étaient interpellées et placées en garde-à vue", a précisé M. Prache.
La garde à vue de l'homme, présenté "comme un ami de la mineure", a été levée lundi. Présentée à un juge d'instruction, la jeune fille a elle été "mise en examen du chef d'homicide volontaire puis placée en détention provisoire", selon le procureur.
"Au vu des premiers éléments recueillis, il est fait état que la victime et la mise en examen se connaîtraient", a indiqué M. Prache.
Concernant Paris, "aucune information, aucune plainte, aucun fait relatif à la mort d'une personne en marge du match PSG/OM n'a été porté à la connaissance de la police", a expliqué à l'AFP la Préfecture de police.