Non, il n'y a pas "6.000 chantiers" sur la voirie à Paris
- Cet article date de plus d'un an
- Publié le 16 septembre 2019 à 21:00
- Mis à jour le 19 septembre 2019 à 15:49
- Lecture : 2 min
- Par : Rémi BANET, Kenan AUGEARD
Copyright AFP 2017-2025. Toute réutilisation commerciale du contenu est sujet à un abonnement. Cliquez ici pour en savoir plus.
"Personne n'est contre les travaux, et moi je ne suis pas contre les travaux (…), mais quand vous ouvrez la chaussée trois fois de suite la même année, la même rue, c'est pas possible, c'est un bilan écologique catastrophique (…). Il y a 6.000 chantiers où on rouvre trois fois la voirie et où on rebitume trois fois, c'est ça l'écologie ?", a déclaré jeudi 12 septembre l'ancien porte-parole du gouvernement, sur Radio Classique.
Plus de 6.000 chantiers à Paris, mais pas tous sur la voirie
Selon les chiffres de la mairie de Paris, contactée par l'AFP, il y avait 6.852 emprises de chantier dans toute la capitale au 13 septembre.
Mais parmi eux, on trouve aussi des ravalements de façade, des chantiers privés, des réparations ou installations d'arrêts de bus, de mobilier urbain, etc...Tous ne concernent donc pas la voirie.
Selon la mairie, sur les 6.852 emprises de chantier, "2.246 sont tout ou en partie sur chaussée" dont "250 perturbant la circulation".
Contacté par l'AFP, l'entourage de Benjamin Griveaux a reconnu "un raccourci", opéré par le candidat. "En fait, c'est 6.000 chantiers à Paris et parfois, la voirie est ouverte trois fois", précise la même source.
L'entourage du candidat devait revenir vers l'AFP avec des exemples et des chiffres.
Peut-on "rouvrir" la voirie trois fois la même année ?
Normalement non. Après des travaux sur une voirie une période de trois ans s'ouvre, prévue par le Code de la voirie routière, et durant laquelle le lancement de nouveaux travaux est théoriquement impossible. Il existe cependant des exceptions, notamment pour les interventions d'urgence de sécurité ou lorsque des particuliers ou des professionnels exercent leur droit au raccordement électrique par exemple.
"Pour des raisons de bon sens, on ne peut pas faire deux interventions sur les réseaux en même temps. On ne peut pas, pour des raisons de sécurité, intervenir en même temps sur un réseau électrique et sur un réseau de gaz, parce que ça exposerait à un risque d'explosion trop fort", détaille Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris, joint par l'AFP.
"Et donc quand vous devez faire une intervention sur les deux réseaux, il faut creuser, on referme et on réouvre avant que le tapis soit refait", précise-t-il.
"Ca existe, on l'a tous observé" (des chantiers qui impliquent d'ouvrir plusieurs fois la chaussée, NDLR). En fait c'est assez rare honnêtement, simplement quand ça arrive c'est tellement agaçant qu'on le remarque plus que quand ça n'arrive pas", conclut Emmanuel Grégoire.
EDIT 19/09 : ajout de bannieres en fin d'article