Non, cette photo ne montre pas "l'assassin d'Axelle", l'aide-soignante tuée par un chauffard à Lyon

  • Cet article date de plus d'un an
  • Publié le 03 août 2020 à 14:45
  • Lecture : 1 min
  • Par : AFP France
Une photo partagée près de 4.000 fois sur Facebook depuis le 30 juillet est présentée comme montrant le visage de "l'assassin d'Axelle", une aide-soignante tuée mi-juillet par un chauffard à Lyon. En réalité, l'image donne à voir un jihadiste belge condamné à mort en Irak en 2019.

"L'assassin d'Axelle (un garnement qui a fait une incivilité...) encore une chance pour la France", écrit l'auteur de la publication.

Image
Capture d'écran Facebook prise le 03/08/2020

Dans la nuit du 18 au 19 juillet, une jeune femme avait été percutée puis traînée sur plusieurs centaines de mètres par une voiture à Lyon, selon le quotidien local Le Progrès.

"Deux jeunes gens ont été présentés ce lundi au parquet et mis en examen. Le conducteur, âgé de 21 ans, est poursuivi pour violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort (le véhicule étant assimilé à une arme par destination) et délit de fuite. Il a été placé en détention provisoire. Son passager, âgé de 19 ans, est poursuivi pour non-assistance à personne en danger et a été remis en liberté, sous contrôle judiciaire", écrivait Le Progrès le 20 juillet.

Pour autant, comme déjà relevé par Le Monde, la photo ci-dessus ne montre par le conducteur du véhicule ni son passager, mais Bilal Al Marchohi, un jihadiste belge condamné à mort en Irak l'an dernier, comme rapporté dans cette dépêche AFP du 18 mars 2019.

Son portrait avait été publié à l'époque par plusieurs médias belges, dont les journaux De Morgen et HLN.

Le jihadiste, qui avait combattu dans les rangs du groupe Etat islamique (EI), a été arrêté à Mossoul en Irak en 2017. Il a été condamné à mort lundi 18 mars 2019 par la justice irakienne à Bagdad, avait indiqué à l'AFP un porte-parole du ministère belge des Affaires étrangères.

"Je peux le confirmer. C'était ce matin à Bagdad", avait alors déclaré ce porte-parole, Matthieu Branders.

Vous souhaitez que l'AFP vérifie une information?

Nous contacter