Capture d'écran / Facebook (Capture d'écran / Facebook)

“Macron renonce au pouvoir” : confusion au Sénégal autour d’une vidéo parodique diffusée sur WhatsApp

Une vidéo grossièrement truquée annonçant la démission du président français Emmanuel Macron circule au Sénégal sur Whatsapp. Mais contrairement à la vidéo originale, elle ne précise pas qu’il s’agit d’une parodie réalisée avec trucages.

C’est une vidéo largement partagée sur Whatsapp au Sénégal, en pleine fronde des "Gilets jaunes" en France. “Macron renonce au pouvoir sous la pression populaire”, lit-on sur ce qui est présenté comme un direct de la chaîne d’information française BFMTV.

Sur ces images, un faux présentateur affirme se trouver “devant les grilles du château de Versailles”, près de Paris, derrière lesquelles Emmanuel Macron se serait réfugié après une insurrection populaire.

La suite de la vidéo présente des passages de l’intervention du président français devant le Congrès, réuni à Versailles en mai 2017. Différents extraits de son discours montés bout à bout, afin de donner l’impression que le président de la république annonce effectivement sa démission. “Le peuple nous demande de lui rendre sa pleine souveraineté, nous devons partir”, entend-on Emmanuel Macron dire aux sénateurs et députés.

La parodie a également été abondamment partagée par de nombreuses pages et comptes Facebook africains. Sur la page “Cochoni Kapeste Newcompte”, elle culmine à quelque 200.000 vues et plus de 5.000 partages.

Sur la vidéo originale, le faux reportage est encadré d’un texte précisant qu’il s’agit d’une parodie réalisée avec trucages. Mais sur la vidéo circulant sur Whatsapp au Sénégal, cet encart a été coupé, induisant en erreur les spectateurs.

Si la majorité des internautes ont compris qu’il s’agissait d’un canular, certains d’entre eux ont cru qu’il s’agissait là d’une réaction d’Emmanuel Macron au mouvement des "Gilets jaunes".

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Capture d'écran de la vidéo originale / Facebook (Capture d'écran / Facebook)

La vidéo originale n’a, quant à elle, rien à voir avec le mouvement social ayant entraîné une journée de violences à Paris le 2 décembre. Postée initialement sur la page “Citoyens résistants d’hier et aujourd’hui”, elle a été partagée pour le première fois le 15 mai… six mois avant le début de cette contestation inédite qui agite la France depuis plus de trois semaines.

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