L'ancien sous-secrétaire aux Affaires africaines, Herman Jay Cohen, a démenti sur Twitter l’annonce faite par des leaders indépendantistes de la "République fédérale d’Ambazonie", tout comme l’ambassade des Etats-Unis au Cameroun
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- Publié le 04 octobre 2019 à 17:40
- Mis à jour le 04 octobre 2019 à 17:45
- Lecture : 2 min
- Par : Monique NGO MAYAG
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La note a été relayée dans les groupes de discussion sur Facebook, Twitter et Whatsapp et a suscité des articles de presse comme ici, ici et ici.
"Il circule une fausse rumeur selon laquelle j'aurais accepté de devenir le porte-parole de "Ambazonia". Je suis très flatté par cette expression de confiance en ma diplomatie", a rétorqué Herman Jay Cohen le 1er octobre dans ce tweet. "Je ne représente en aucun cas Ambazonia", réitère-t-il le 3 octobre sur son blog.
Il circule une fausse rumeur selon laquelle j'aurais accepté de devenir le porte-parole de "Ambazonia". Je suis très flatté par cette expression de confiance en ma diplomatie. (1/2)
— Herman J. Cohen (@CohenOnAfrica) October 1, 2019
Le communiqué de "l'Ambazonie" a davantage fait jaser parce que publié quatre jours avant le "grand dialogue national" convoqué par le président camerounais Paul Biya, pour tenter de mettre un terme à la crise socio-politique qui paralyse les deux régions anglophones du pays.
En effet, le Nord-ouest et le Sud-ouest sont depuis 2017 le théâtre d’affrontements entre l’armée et des groupes séparatistes qui revendiquent l’indépendance de cette partie anglophone. A ce jour, ce conflit a fait plus de 2.000 morts, selon l’Ong Human Rights Watch. Plus de 530.000 personnes ont dû quitter leur domicile, selon l’ONU.
Et sur son compte Twitter, Herman J. Cohen dénonce depuis deux ans, la "répression contre les leaders séparatistes" comme ici et fait des propositions de sortie de crise, comme dans cet autre tweet. Il s’est ainsi attirer la sympathie des leaders sécessionnistes qui affirment dans leur communiqué que M. Cohen "ajoutera une valeur inestimable à leur lutte existentielle et souveraine". Ils estiment aussi que les Etats-Unis sont le seul médiateur crédible pour des négociations entre eux et le gouvernement camerounais.
Après le tweet matinal de Herman Jay Cohen, l’ambassade des Etats-Unis au Cameroun a réagi le 1er octobre dans un communiqué de presse, soulignant que "les États-Unis sont des observateurs neutres du processus" de dialogue.
Entamées le 30 septembre à Yaoundé, le grand dialogue national a pris fin ce 4 octobre à Yaoundé, en l’absence des principaux leaders séparatistes. Jeudi au soir, le président du Cameroun Paul Biya a ordonné la libération de 333 détenus, un "geste d'apaisement" à la veille de la clôture de ces assises. Mais la perspective de ramener la paix dans les régions anglophones ravagées par un conflit meurtrier entre séparatistes et forces de l'ordre reste éloignée, relève cette dépêche de l'AFP.