Non, cette conférence de presse d’un ministre camerounais ne s'est pas tenue sans drapeau national

  • Cet article date de plus d'un an
  • Publié le 24 avril 2019 à 15:31
  • Lecture : 2 min
  • Par : Monique NGO MAYAG
Une publication partagée plus de 500 fois sur Facebook condamne l’absence du drapeau national dans le décor d’une conférence de presse donnée dimanche dernier par le ministre camerounais en charge de la Communication. En réalité, une vidéo montre qu’un drapeau était bien visible, sous un autre angle, derrière le ministre.
Image
Capture d'écran Facebook prise le 24/04/2019

Dans la nuit de dimanche à lundi, à minuit passé, le ministre de la communication René Emmanuel Sadi a tenu une conférence de presse en réponse aux résolutions prises le 18 avril par le Parlement européen sur le Cameroun.

Cette conférence presse était diffusée en direct sur le compte Facebook de la chaîne de télévision nationale, Crtv web. Et à mesure que le ministre s’exprimait, de nombreux internautes ont décrié l’absence des emblèmes nationaux, au bénéfice, disent-ils, de la mise en exergue du portrait du président de la République, Paul Biya.

Image
Capture d'écran Facebook prise le 24/04/2019

En réalité, le drapeau vert-rouge-jaune du Cameroun, invisible sur la vue de face présentée en début de cette vidéo de Crtv web, est bien visible à la 28ème minute, lorsque René Sadi marque une courte pause avant de reprendre son discours, en anglais cette fois. On l’aperçoit également sous un autre angle, vers la fin de la vidéo, à 57’35’’.

On voit aussi l’étendard tricolore à la 27’46’’ de la vidéo publiée sur la chaîne Youtube de la télévision privée Equinoxe Tv.

Image
Capture d'écran YouTube prise le 24/04/2019

Image
Capture d'écran Facebook prise le 24/04/2019

“Le drapeau était bien en place depuis le début du discours”, insiste Clovis Foguem, l’un des opérateurs de prise de vue ayant assisté de la conférence de presse. De plus, des internautes ont accusé le quotidien public Cameroon Tribune, de photomontage sur l’image qui barre la Une de son édition de mardi.

 

Des accusations réfutées par Grégoire Djarmaila, éditorialiste à la Société de presse et d’éditions du Cameroun (Sopecam), qui édite Cameroon Tribune. “C’est un faux procès qu’on fait à Cameroon Tribune”, regrette-t-il avant de poursuivre : “Le drapeau existait bel et bien dans le décor. Tout dépend de la position du photographe qui assurait le reportage du point de presse. Le nôtre a pris plusieurs angles qui font ressortir les différents plans de la rencontre”.

Vous souhaitez que l'AFP vérifie une information?

Nous contacter