Blois: la distribution de repas aux SDF limitée ? Prudence
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- Publié le 20 décembre 2017 à 13:00
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- Par : Guillaume DAUDIN
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D'après le site lagauchematuer.fr, "un arrêté municipal limite la distribution de repas chauds aux SDF à 3 fois par semaine au lieu de 5" dans la préfecture du Loir-et-Cher.
L'origine de cette information vient d'un reportage de janvier 2016 de France 3. La mairie de Blois comme les Restos du coeur, contactés par l'AFP, confirment en effet que la première a pris à cette époque un arrêté qui a fixé au nombre de trois hebdomadaires les maraudes de l'antenne du Loir-et-Cher de l'association dans la préfecture. Au cours de ces maraudes, l'association distribue des repas chauds aux "personnes démunies".
Cet arrêté, confirment les deux parties, n'avait donc pas pas pour objet de limiter globalement la distribution de repas aux personnes démunies à Blois, mais établissait un cadre juridique pour les maraudes de l'association les Restos du Coeur. Il a depuis été reconduit.
Pour l'association, qui voulait pouvoir effectuer cinq maraudes hebdomadaires, cet arrêté est dommageable et obère leur capacité à apporter des repas aux Blésois qui en ont besoin.
Il n'est "pas possible" en l'état pour les Restos du coeur "d'assurer (leurs) missions dans leur intégralité" à cause de cet arrêté, assure à l'AFP Jean-Claude Didion, président départemental des Restos du coeur.
Sylvain Heurtebise, directeur général adjoint des services de la ville de Blois, le conteste: il explique à l'AFP que la "coordination" organisée par la ville avec "l'ensemble des acteurs" permet "une présence quotidienne auprès des publics SDF".
Selon lui, l'arrêté en cause avait une portée juridique: "le but n'était pas de restreindre la distribution de repas mais d'autoriser l'occupation du domaine public pour que le maire soit complètement couvert" juridiquement.
La mairie a pris "d'autres arrêtés autorisant la distribution de nourriture sur le territoire pour d'autres acteurs faisant des maraudes", assure M. Heurtebise.
"Il y a eu un conflit avec la mairie pour pouvoir avoir plus de sites et de jours de distribution, on n'a pas gagné, on continue à se battre" explique M. Didion, là où M. Heurtebise assure qu'un "modus vivendi" satisfaisant a été trouvé avec l'association lancée par l'humoriste Coluche en 1985.