Non, le ministre français des Affaires étrangères n'a pas dit que Félix Tshisekedi ne respectait "pas ses engagements"
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- Publié le 17 décembre 2020 à 16:30
- Mis à jour le 17 décembre 2020 à 18:28
- Lecture : 2 min
- Par : Ange KASONGO
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“La RDC va mal c'est une évidence, à défaut d'être illégitime, nous constatons que le Président Félix TSHISEKEDI ne respecte pas ses engagements pris avec la FRANCE, ainsi que les intérêts Européens”: voilà ce qu’aurait déclaré le ministre français des Affaires étrangères Jean Yves le Drian, selon une publication Facebook partagée plus de 300 fois depuis le 14 novembre.
D'après l’auteur de ce post, le ministre aurait complété ces propos par une prédiction politique: “désormais la politique du Congo et son avenir appartiennent aux Congolais et il est évident que le Président Félix TSHISEKEDI ne finira pas son mandat”.
Or il n’existe aucune trace de ces déclarations, ni dans les médias locaux, ni dans les médias internationaux.
Contacté par l’AFP, le ministère des Affaires étrangères français a lui démenti “catégoriquement” ces déclarations. “Le ministre n’a jamais tenu de tels propos, qui sont pure invention”, a insisté le ministère.
La publication de ce post Facebook intervient dans un contexte de tensions liées à la situation politique du pays.
Proclamé président de la république après la présidentielle de 2018, Félix Tshisekedi avait conclu un partenariat avec son prédécesseur Joseph Kabila, qui a gardé la majorité parlementaire à travers sa plateforme politique, Front commun pour le Congo (FCC), d'après les résultats officiels des élections du 30 décembre 2018. Ce partenariat a aujourd’hui du plomb dans l’aile.
L'élection en République démocratique du Congo s'est conclue sur "une espèce de compromis à l'africaine", avait estimé en février 2019 le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, qui avait fait part de ses doutes lors de l'annonce de la victoire de l'opposant Felix Tshisekedi.
Ces propos, diffusés dans les médias locaux et internationaux, notamment l’AFP, avaient suscité une polémique dans l’opinion et un malaise entre la France et la RDC. Jean-Yves Le Drian les avait toutefois relativisés lors de sa visite en RDC en mai 2019, près de quatre mois après l'investiture de M. Tshisekedi, puis lors d’un nouveau déplacement à Kinshasa en juin 2020.
"J'ai eu le sentiment de progrès", a-t-il commenté lors de cette dernière visite, en évoquant entre autres une commission pour préparer les élections de 2023, "pour que la transition pacifique puisse se traduire aussi par une transition pacifique et démocratique".
